Nous réclamons Vérité et Justice pour les victimes de la répression à Lqliâa !


 
CONFÉDÉRATION GÉNÉRALE DU TRAVAIL
SYNDICAT NATIONAL DES PAYSANS
BUREAU NATIONAL – AGADIR, MAROC
LETTRE OUVERTE
À Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies
Au Comité des Droits de l’Homme de l’ONU
Objet : Plainte relative à l’assassinat de M. Abdessamad Oubla, jeune activiste du mouvement Gen Z Maroc
Monsieur le Secrétaire Général,
La victime, M. Abdessamad Oubla, était diplômé de l’Institut du Cinéma de Ouarzazate, affilié à l’Université Ibn Zohr. Jeune artiste ambitieux, il avait choisi le septième art pour bâtir une carrière prometteuse dans ce que l’on appelle parfois le Hollywood marocain – Ouarzazate. Cependant, la trahison, l’oppression et l’injustice ont anéanti ses espoirs : il a été assassiné lors des manifestations du mouvement de jeunesse Gen Z, dans sa ville natale de Lqliâa, province d’Inezgane-Aït Melloul, région du Souss-Massa-Drâa, au sud du Maroc.
Les faits
Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2025, M. Oubla documentait pacifiquement les manifestations avec sa caméra. Un gendarme tireur embusqué l’a poursuivi dans la rue principale, tentant de lui arracher son appareil. D’un seul coup de revolver, il lui a ôté la vie.
Le commandement de la gendarmerie du Sud a ensuite tenté de dissimuler tous les éléments du crime prémédité : témoignages, vidéos et photographies publiés sur les réseaux sociaux, autant de preuves accablantes confirmant la matérialité du crime. Comme souvent, ces éléments ont été soustraits à la connaissance publique et relégués dans les archives internes de la gendarmerie.
Tentative de dissimulation officielle
Le rapport du commandant de la gendarmerie du Sud, accompagné d’une vidéo produite par la gendarmerie elle-même, montre que les manifestants n’ont à aucun moment attaqué le poste de gendarmerie. Ils ont simplement déplacé la clôture du parking, endommagé des poubelles et mis le feu à des détritus sur la voie publique. La vidéo officielle le confirme d’ailleurs. Malgré cela, le commandant a transmis au parquet d’Agadir ce document accompagné d’un rapport falsifié, prétendant que les forces de l’ordre avaient agi en légitime défense.
Manquement du parquet
Le Procureur général près la Cour d’appel d’Agadir s’est appuyé sur ce rapport falsifié sans procéder à une enquête sérieuse ni consulter de témoignages indépendants permettant de vérifier les affirmations du commandement de la gendarmerie du Sud. Le procureur a ensuite publié une déclaration officielle, relayée par plusieurs journaux électroniques, comportant des faits contredits par les preuves visuelles et les témoignages recueillis sur le terrain.
Les victimes
Le martyr Abdessamad Oubla a été tué, tout comme deux autres victimes, dont les identités ne sont pas encore connues à ce jour. Ces trois citoyens ont été assassinés deux fois : d’abord par les balles de ceux qui avaient le devoir de les protéger, ensuite par la falsification de la vérité opérée par les autorités censées rendre la justice.
Démarches entreprises
Au vu des faits établis et des preuves recueillies, le Syndicat National des Paysans, affilié à la Confédération Générale du Travail, a déposé une plainte préliminaire auprès de la Présidence du Parquet Général à Rabat. Nous attendons la finalisation de toutes les informations, notamment l’audition des témoins présents sur les lieux, ainsi que l’identification complète des deux autres victimes, dont l’une était mineure.

Fait à Agadir, le 6 octobre 2025
Le Secrétaire Général National
Amal Lahoucine
RÉFÉRENCES ET LIENS

Site du Comité des Droits de l’Homme (ONU) :
Vidéos de preuve
Le gendarme qui tire dans la rue :
Témoignage du père d’Abdessamad Oubla :
Témoignage du père de Mohammed Ben Khalifa (deuxième victime) :








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